Le château est mort, les coeurs sont vides... [PV Elizabeth]

La porte du hall d'entrée s'ouvrit violamment, le bruit se répercutant dans le hall vide. Une jeune fille se dépécha d'entrer et referma la porte en luttant contre le vent qui aurait préféré venir se mettre à l'abri avec elle. Elle repoussa sa capuche dégoulinante et secoua la tete, ses cheuveux bruns s'agitant joyeusement autour de son visage clair. Quelques gouttes s'étaient accrochaient à ses cils et réfléchissaient les flammes des lanternes du hall dans ses yeux marrons.
Nérizane avait voulu dessiner les couleurs de l'automne mais à peine installée, quelques gouttes virent s'inviter à l'oeuvre. Quelques gouttes aussitot suivient par des milliers d'autre. La jeune fille avait vite ranger son carnet et sa palette d'aquarelles dans son sac et glisser le capuchon de sa cape noire sur sa tête. Tandis qu'elle suivait le chemin qui menait au chateau, la pluie s'intenssifia et elle dut finir le chemin en courant pour ne pas rentrer mouillée comme une soupe. Mouillée comme une soupe, voilà une expression qui devait lui venir de sa grand-mère, elle sourit en pensant à la vielle femme.
En soupirant elle s'engagea dans un des couloirs qui partaient vers les divers lieu du chateau, inconciament ses pas avaient choisi un passage qu'elle ne prenait pas souvent et qui montait dans les étages. Mais ou détour d'un couloir, elle aperçut une silouette qui marchait devant elle, avant qu'elle ne disparaisse à l'angle, elle reconnu les la chevelure de son amie.

-Elizabeth !!!

Elle courut pour rejoindre son amie, sa cape virvelotant autour d'elle comme deux grandes ailes noires. Elle ralentit quand elle fut arrivée à son niveau pour marcher aux cotés d'Elizabeth. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vue, telle qu'elle la connaissait Elizabeth ne devait quitter sa chambre que pour aller faire un tour à la bibliothèque de temps en temps. Elle avait beau etre forte, elle avait perdu l'insouciance de leurs premières années.

-On ne te voit guère en ce moment, on ne voit pas grand monde d'ailleurs, la seule personne que j'ai renconter cette semaine à assayer de m'assassiner à coup de livre et Darian m'évite je ne sais pas pourquoi...

Elle ne mentionna pas leur baiser au pied de l'arbre qu'Elizabeth avait surpris car c'était surement autre chose, cela ne changer rien aufait qu'elle se sentait bien seule. Elle savait déjà qu'elle soulait Elizabeth avec ce bavardage mais elle avait envie de parler et la seule personne présente était la serdaigle.

Comme à son habitude maintenant, Elizabeth s'était réduite à sa seule marche de sa chambre de préfète au cabinet de la bibliothécaire, ou elle avait pris l'habitude de s'y enfouir. Elle ne voyait personne, savait juste que la pluie tombait par l'interstice de sa fenêtre. Elle l'ouvrait parfois, récupérant la fraîcheur de l'automne, s'oxygénant avant de plonger dans des livres faramineux. Elle avait aujourd'hui 16 ans et des poussières, elle était enfin femme, son coeur de p'tite fille décidément mort, enterré, cadenassé. Elle comme ses amies d'infortune avaient tellement perdu l'insouciance de leurs beaux jours. Parfois, devant son miroir, elle s'obligeait à revoir creuser dans ses joues des fossettes de sourire, ces sourires passés depuis presque quatre étés. Ce fichtre de château était désert et elle n'avait plus un souffle de vie à se procurer. Son éducation sentimentale était bien mise de côté, son éducation culturelle semblait saturée... De là à dire qu'il ne lui restait rien. Souvent, avant d'enfiler sa tenue de nuit dans son vestibule glacial, elle repensait aux moments d'avant. Nérizane, Hermione, Ginny, Ténébra, les autres, même Héléna. Ces cris et cette malheureuse insouciance manquaient, à y réfléchir, assurément plus que son pitre d'ex-amant, qui du s'engager dans quelque secte de magie noire. Il arrivait donc à l'impassible préfète de pleurer à chaudes larmes, dans le silence le plus complet, scrutant la lune, cherchant un réconfort introuvable.
Un jour donc elle se résout à passer par le couloir à l'Est, afin de rejoindre sa bibliothèque, qui n'était plus un refuge, un lieu agréable, mais sa prison dorée. Perdue dans ses pensées, sa longue chevelure épaisse couvrant sa face diaphane d'un hâlo acajou, Elizabeth avançait, ses talons de jeune femme clapotant sur les pavés énormes caractérisant les couloirs.

- Elizabeth !!!

Son nom, prononcé par une voix familière, la fit bien plus que sursauter. Voilà quatre ans qu'elle n'avait entendu voix humaine. De qui pouvait provenir cette voix fluette, typiquement féminine ? Elizabeth n'en avait qu'une vague idée, une idée qui semblât lui plaire par un sourire esquissé sur son visage, un sourire qui n'était plus forcé. Tournant sa tête à l'oblique, elle aperçut la chevelure ébouriffée de la Poufsouffle, trempée.

- Oh, Nérizane !...

Sa voix, étouffée par une émotion singulière, ne put laisser échapper qu'une injonction et le prénom de son amie. Elle préleva en souriant une goutelette de ses cheveux mouillés en écoutant le court bavardage de Nérizane. Leurs histoires étaient différentes mais néanmoins, elles se retrouvaient sur un point : elles étaient des jeunes femmes meurtries par l'enfermement dans ce grand château.

- Nérizane, ma chère, qu'a-t-il pu nous arriver pour nous retrouver ainsi ? Regardons-nous, nous avons tellement grandi sans l'une l'autre... Que sont devenues Hermione ? Ténébra est donc partie à jamais ? Darian, où est-il ? Nérizane, tu es la seule voix que j'entends depuis presque quatre ans... Viens, viens...

Elizabeth courut vers une sorte de petite chapelle encastrée dans une statue mal mise. Sa dissimulation était alors fictive, mais la préfète se plut à s'y accroupir, comme recluse, cette fois emmenant la Poufsouffle sur le banc opposé.

- Parle, parle donc, ça fait tellement longtemps...

HRP : Toujours un peu de radotage, mais les ch'tites ont grandi !

Nérizane ne put s'empecher de sourire, elle était tellement euphorique d'avoir retrouver Elizabeth qu'elle en aurait chanté mais elle ne chantait plus guère ces derniers temps... Elizabeth !!! Cela la mena à penser aux autres. Elle n'avait pas eu de nouvelles d'Hermione, et elle n'en attendait pas vraiment de Ténébra même si elle aurait était heureuse d'en avoit juste pour etre sure que cette époque avait réellemet eu lieu, elle avait tellement eu besoin de se rattacher à certaines choses que n'importe qu'elle nouvelle l'aurait enchanté. Elle se laissa guider par Elizabeth et s'assit en face d'elle. Elizabeth aussi avait changé, ses yeux étaient plus durs, ses traits également, elle avait une beauté beaucoup frigide mais l'impression disparut quand elle sourit, un sourire si autentique qu'il lui alla droit au coeur.

-Tu as changé ! Enfin, j'imagine que moi aussi comme tout le monde...

Une seule chose n'avait pas changé c'était la façon de se voir car elles avaient évolué d'une façon semblable, non pas physiquement mais dans leurs expériences, elle avaient suivit des chemins parallèles qui se quittaient parfois pour se retrouver un peu plus loin.

-Tu n'as vu personne depuis quatres ans ? Tu devrai sortir, tu sais. Moi je reviens d'un mois de vacances au Mexique, si tu savais...

Elle ne savait plus trop par quoi commencer, il s'était passer tellement de choses depuis leur dernière discussion. Tellement de choses qu'elle revait de raconter à une oreille attentive. Elle aurait bien aimé les raconter à Darian mais il y avait des choses qu'il ne valait mieux pas qu'il sache. Le coeur pouvait-il donc se remplir comme un réservoir qui se vide d'un coup quand on ouvre la vanne ? Pour cacher son embaras la jeune fille sortit de la poche de son pantalon sa baguette magique et entrepris de se secher les cheuveux. Elle les avaient coupés l'an précédant mais ils commencaient à avoir bien repoussés, à présent ils lui tombaient presque jusqu'aux épaules et encadraient un visage qui n'avait plus rien d'enfantin. Elle retira sa cape pour lui infliger le même traitement. A présent, on remarquait les rondeurs qui étaient apparues au fils des derniers années, elle avait perdu le corps osseux d'adolescente pour des formes plus féminines. Elle avait eu 16 durant l'été et il s'était passé assez d'evenements pour changer également sa manière de voir les choses.

-Mais toi qu'as-tu fait durant tout ce temps, tu es restée là ? Toute seule ?

Elle n'imaginait même pas la solitude qu'elle avait du éprouver, le puissant sentiment d'abandon à chaque fois qu'elle voyait la grande salle vide ou le parc desert. Comment ne pas etre éprouvé en vivant deule dans un chateau telle un princesse des temps modernes oubliée par son prince charmant mais y avait-il des princes charments modernes ? A 16 ans Nérizane en arrivait à se poser ce genre de questions et se forcait de ne pas penser ainsi. Elle se força à changer de sujet de penser pour une pas forcment meilleure.

-Darian doit etre au chateau mais je ne l'ai pas encore vu depuis mon arrivée hier soir.

Les 4 lettres sans réponses qu'il lui avait envoyé en étaient peut-etre la cause, elle lui avait envoyé une petite missive d'excuse durant le voyage de retour mais elle comprenait qu'il lui en veuille énormément.

Hj : Pas facile de changer l'age d'un perso d'un coup

- Changé ? Oui, sûrement, mais il faudrait que m'apportâsses un miroir... Tu connais la vétusté des locaux, et leur pauvre entretien... Quatre ans que je n'ai pas vu le changement de mon corps. Je pense que nous nous ressemblons, enfin du moins, nos traits doivent être plus marqués, à présent... Nous avons perdu l'innocence de nos beaux jours dans nos années passées.

Elizabeth s'arrêta un moment pour scruter la peau hâlée de Nérizane, et la comparer au diaphane de la sienne, non exposée aux ultraviolets et autres rayons nocifs mais nécessaire à l'esthétique d'une personne.

- Si je devrais sortir ? ria-t-elle. Oui, je pense, mais je pense que j'en ai perdu la force et le goût. A quoi bon vagabonder dans le parc si l'on est seule ? Je ne sais même pas où sont passés les derniers elfes de maison. Morts ou libres, même les cachots ne contiennent plus un souffle d'élève. Que dis-tu, le Mexique ? Un pays moldu ? Intéressant... C'est beau ? Un mois ? Avec ta famille ?

La préfète ferma de sa main sa bouche qui semblait poser bien trop de questions. Le fait de converser réveilla l'esprit orateur d'Elizabeth, et le flot de paroles était inévitable.

- Seule ? Oui... Enfin, avec une bibliothèque et des vivres, c'est déjà un réconfort à la plus grande solitude. Je pense être devenue plus forte et plus sensible à la nature. J'aime la pluie, je trouve ça poétique. Il y a quatre ans, ces filets d'eau ne m'inspiraient qu'une frustration de ne pas aller dehors sans bottes de pluie. C'est idiot, mais un rien de différent me blasait et me réjouissait. L'inertie de la demeure est pesante, au bout de quelques années.

Elizabeth passa une main lasse dans ses cheveux emmelés, écoutant les courts récits de la Poufsouffle.

- Au château ? Je crois qu'il l'a déserté depuis longtemps, dit elle avec un sourire ironique. As-tu vraiment espoir de trouver quelqu'un d'autre que moi, pauvre spectre, dans ce Poudlard poussièreux?

Un miroir ? Hum, elle devait en avoir un quelque part. Elle fouilla dans les poches intérieures de sa cape et en resortit un petit miroir cerclé d'argent.

-Tiens, comme ça tu verras par toi même

Elle-même n'avait pas vecut recluse comme ça, elle avait vécut avec des gens qui donnait de la vie et si les épreuves l'avaient marqué, elle préférait encore cela à une vie de solitaire dans un chateau ambandonné. Elle regarda le visage d'Elizabeth, elle était d'une paleur maladive, elle aurait presque dit en riant qu'elle ressemblait à quelqu'un d'enfermé mais ceci étant un peu vrai...

-Allez tu n'est plus seule maintenant, tu vas voir je vais t'obliger à sortir moi, on iras discuter au bord du lac, se baigner et tout plein de choses.

Elle lui prit la main mais n'osa pas la regardait dans les yeux, elle savait qu'elle ne resterait pas longtemps au chateau s'il n'y avait pas plus de vie même si cela l'embetait de laisser Elizabeth seule ici.

-Le Mexique n'est pas un pays uniquement de moldus tu sais, il y a eu de grand magiciens, les Aztèques étaient très célèbres dans le monde entier et il reste encore un communauté de sorciers, c'est là-bas que j'étais. Comme mes parents ne pouvaient pas prendre de vacances à cause de leur magasin ils m'ont inscrit dans un programme d'échange avec des sorciers mexicains. C'est magnifique si tu savait, tout est magnifique.

Elle rougit un peu et tenta de parler d'un autre sujet pour parler d'autres choses.

-Je ne comprends pas comment tu as pu rester seule ici durant plusieurs années sans devenir completement folle, moi j'aurais commencer à parler toute seule et d'autres trucs de ce genre. Je me demande si tu m'aurais trouvé en train de faire des thés aux armures ou quelques choses comme ça.

Elle soupira en regardant Elizabeth, il y avait un peu de laisser aller qu'elle ne pouvait lui reprocher, à quoi bon se coiffer quand cela fait quatre ans que l'on a s personne.

-Oui, je pensais le trouver ici, peut-etre y est-il dans un coin et tu ne l'aurais pas vu depuis un moment...

Elle ne savait pas s'il voualit l'y trouver ou pas, elle voulait le voir mais craigner leur première rencontre, il faudrait qu'elle fournisse des explications certes mais il lui manquait.

- Aaaaaaanh...

Elizabeth ne put retenir une inspiration d'angoisse face à cette image que l'on renvoyait d'elle. Alors comme ça, c'était ça, Elizabeth à 16 ans ? Son acné juvénile avait intégralement disparue, elle n'était plus la petite binoclarde prépubère que le temps lui avait laissé... Comment avait elle pu laisser faire la nature ainsi ?

- Rastirus Isisia, marmonna-t-elle.

Une brosse imaginaire secoua les cheveux de la jeune femme, les rendant proprets, comme si elle avait passé une demi-heure dans sa salle de bain.

- Sortir ? En étant habillée, typiquement moldu ? Cela fait tant de temps... Je n'y couperais pas. Si seulement il y avait encore une âme qui vive dans ce château désert...

Elizabeth rit à la remarque de Nérizane. La folie, la folie aurait pu la prendre, et l'avait prise, par temps pluvieux.

- J'ai eu de longs moments au bout du rouleau... Tu vois à ma pâleur livide et à mon corps de séquestrée au pain sec et à l'eau que je n'ai été très oisive, ces temps-là. Des envies... De meurtre. De folie, toujours. Elle souffla comme pour ce donner une force de continuer ses fasques morbides. J'ai dû changer. La folie, la folie noire, celle qui te tient recluse de tout, celle qui t'attire au fond... Des frissons me prenaient quand je touchais ma peau blanche du bout de mes doigts. La même sensation se répercutait, quand cette blancheur était salie par du sang qui n'eût jamais paru plus blanc. Toutes ces traces sont intactes, c'était de simple blessures moldues, des coupures par le grain d'un parchemin trop tranchant, ou d'avoir effleuré de trop près un couteau à pain...

Elle soufflait à nouveau, leva sa tête vers la fenêtre, aussi blâfarde qu'elle, la neige commençant à tomber derrière cette froideur glacée de novembre. Nérizane qui rendait visite aux alchimistes de l'astrologie aztèques ; elle qui s'était laissée mourir quatre ans durant, recluse de toute socialisation.

- Nous sommes deux amies bien particulières, clôt-elle dans un pâle sourire.

-Ce n'est rien qui ne puisse etre arrangé par une bon passage dans la salle de bain ne t'inquiète pas

Elle eut un petit sourirte même alors qu'il n'y avait personne qu'elle, Elizabeth trouvait à s'inquiétait de son allure.

-Il y a moi maintenant, tu n'as plus cette excuse alors sortons.

D'un geste brusque,e lle se mit debout sur ses pieds et tendit sa main à Elizabeth pour la lever. La Serdaigle sembalit hésitait à la prendre comme si elle avair perdu l'habitude de se bouger.

-Sortons, les murs du chateaux n'ont pas l'air de très bien te réussir mais je te fairait retrouver le gout de vivre moi tu vas voir, je te mitonnerai de bosn petits plats, je ne te lachrais plus d'une semelle.

Au fond, cela lui faisait un peu mal de voir l'état psycologique d'une jeune fille quié atit autrefois riante et heureuse de vivre.

-Particulières, ça oui, enfin surtout toi parce qu'avant tu était normale

La poufsuffle se mit à rire en espérant que son amie fairait de même, cela faisait bien longtemps qu'elle-même était particulière. En fait elle pliagnait même les gens normaux, ils devaient trouver la vie bien triste.

» Elizabeth-Liz Stallown
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