Frivole Printanière

Il faisait beau. Les oiseaux se faisaient des mamours et chantaient joyeusement. Les herbes des pelouses s'entrelaçaient, les fleurs des arbres s'épanouissaient. Le printemps était arrivé. Loin pour déplaire à Elizabeth.
Comme il n'y avait plus cours depuis belle lurette, elle avait décidé de se promener un peu dans le vaste parc, magnifique à cette saison, de Poudlard. En tant que jeune fille de son âge, sa précoccupation du jour était de se mettre au soleil pour décompresser. Elle arriva donc moulée dans un bikini né pour faire ressortir les attributs féminins de la préfète. Elle avait laissé ses cheveux lui encadrer le visage, sans coiffure extravagante. Ils étaient frivoles, eux aussi : les pointes bouclaient, et on eût cru à des anglaises.
Elizabeth choisit son coin d'herbe, s'allongea, posa près d'elle son sac en osier où elle en sortit une feuille. Elle n'avait cessé sa mélancolie, qui lui retombait parfois dessus. Drago, Drago... Elle dessinait avec une petite plume un coeur sur sa feuille, avec pour seule inscription "When we're together, i feel perfect" ; puis elle plia la feuille, la rangea dans son sac, et roula pour se mettre sur le dos. Elle plongea ses mains dans l'herbe et se mit à rêvasser en fredonnant un air des Doobie Brothers, qui la plongeait dans une mélancolie de son amour pour le moins perdu, mais aussi la réconfortait : ce sentiment d'incertitude d'émotions la calmait de tous ses maux.

- Down around the corner a half a mile from here,
you see them old trains runnin'
and you watch them disappear.

Without love, where would you be now, without love?

You know I saw Miss Lucy down along the tracks;
she lost her home and her family
and she won’t be comin’ back.

Without love, where would you be now, without love?

Well, the Illinois Central
and the Southern Central Freight,
gotta keep on pushin’, Mama,
‘cause you know they’re runnin’ late.

Without love, where would you be now, without love?

Well, the Illinois Central
and the Southern Central Freight,
gotta keep on pushin’, Mama,
‘cause you know they’re runnin’ late.

Without love, where would you be now, without love?

Where pistons keep on churnin’
and the wheels go ‘round and ‘round,
and the steal rails are cold and hard
for the miles that they go down.

Without love, where would ya be right now,
without love, where would you be now?

HS : Pour ceux qui connaissent, c'est par exemple la BO de Nos jours heureux 8D

Comme souvent, car c'est là qu'ils passaient la plus grande partie de leur temps, Nérizane et Darian se promenaient dans le parc. Ils avaient profitaient de la belle journée pour laisser leurs pulls au placards et la jeune fille ne portait qu'une simple petite robe imprimée et des sandales légèrement compenssées, ses cheuveux lachés bougeant à chaque fois qu'elle riait. Les bracelets de son poignet tintaient à chaque pas mais ne s'entendaient guèrent un milieu des bruits du printemps du parc.

Lorsque'elle aperçut Elizabeth alolongée dans l'herbe, la préfète se tut. Elle ne connaissait pas l'air qu'elle fredonnait mais il exprimait clairement la mélancolie d'un amour perdu, et elle savait que de la part d'Elizabeth cette chanson exprimait le chagrin qu'elle avait de la perte de Drago. Ils s'arretrent hésitants à s'approcher, elle désirait peut-être rester un peu seule mais la laisser s'enfoncer dans sa mélancolie n'était peut-être pas non plus une bone chose. Après tout Elizabeth avait était son amie et elle l'était toujours. Hésitante elle avança d'un pas lachant, la main de Darian.

Par ici la musique

Elizabeth fermait les yeux à cause du soleil. Fredonnant un air joyeux, remplie pour elle de mélancolie, elle se redonnait vie. Lorsqu'elle entendit des pas crisser dans les brins d'herbes, elle se réveilla brusquement. M... ! Si c'était un nouvel élève, de Serdaigle, tout petit, tout mignon, qui voit sa préfète en train de se dorer la pilule au soleil ?! Eli s'assit précipitamment, enleva ses lunettes, s'apprêta à mettre sa tunique et osa jeter un coup d'oeil à qui arrivait.

- Ah Nérizane, c'est toi !

Soulagement profond. Elle se laissa retomber allongée, la tête dans les mains, dans un "pfiou" sombre. Elle secoua ses cheveux, et prit la parole, sans que son amie ne lui ai demandé. Bah, c'est du Elizabeth ça.

- Si tu savais ces tracas que j'ai... Drago s'est encore fait la malle, je ne veux pas que ça se repasse comme la dernière fois, s'tuvoisc'quejveuxdire. De plus, je n'ai plus personne à diriger ou à qui montrer l'exemple, nous n'avons plus qu'un seul cours, et en plus, enfin, le soucis de mon tracas quotidien, c'est que je n'ai personne avec qui je me promène main dans la main. C'est normal docteur ? dit-elle d'un rire peu assuré. Tout cela était bien vrai, c'était tellement dérisoire d'un côté, mais si tragique pour de petites adolescentes qu'elles étaient. Ah!

Hs : Ah mais si je connais ! j'avais jamais fait gaffe aux paroles c'est tout, merci pour le lien

A un autre moment, elle aurait répondut en rigolant "bien sur qui tu veux que ce soit mais là ce n'était pas vraiment drole puisqu'en effet ça ne pouvait être personne d'autre. Elle se contenta d'hocher la tête et de murmurer un oui tellement faible qu'il était inaudible

Nérizane alla s'assoire à coté d'Elizabeth. Quand elle se retourna elle s'aperçut que Darian avait disparu, il avait surement voulu les laisser se raconter leurs histoires tranquilles.
Nérizane éprouva un petit malaise à la dernière phrase, puisque c'est elle exactement ce qu'elle faisait cinq minutes avant et c'est ce qui l'empechait, elle, de se soucier de tous les problemes du chateau. Diriger les autres, bah, elle n'en avait pas vraiment envie avec ce beau temps.

Lorsqu'elle parla après avoir laisser son amie parler et vider son trop plein de tracas, ce fut d'une voix qu'elle voulait apaisante, l'humour d'Elizabeth était trop noir pour être sain même son rire sonnait faux, il était trop loin du vrai rire plein de vie qu'elle avait avant.

-Tu sais, ça se voit qu'il te manque mais... enfin, c'est pas en restant planquée dans tes souvenirs que ça va aller mieux. Je ne sais pas si c'est réellement finit et personne ne peut le savoir mais tu ne peux pas resté à l'attendre sans rien faire.Tu ne pourras pas l'oublier c'est sur mais... juste continuer à vivre, à vivre vraiment.

Elle se sentait ridicule après tout qu''est-ce qu'elle en savait de ces choses là, elle n'avait jamais eu de chagrin d'amour comme celui là. Elle resta là assise en tailleur à regardait en face d'elle.