Le vent frais de cette journée ensoleillée perçait Elizabeth de part et d'autres. Ses cheveux blonds voguaient au vent, sa tunique en voile turquoise semblait poussée vers l'arrière, mais la jeune adolescente y était totalement indifférente.
Août passait, les mois défilaient sous l'oeil attendri d'une grande fillette amoureuse. L'été était là, il avançait bien , bronzait les peaux, blondissant aux passage les cheveux. La plupart des étudians se rafraîchissaient à l'eau pure du lac. Mais Elizabeth en avait décidé autrement.
Un pied après l'autre, la serdaigle avançait, totalement imperturbable. Elle s'arrêtait parfois sous un arbre, pêchant au passage deux ou trois feuilles, tripotant joyeusement ses cartes à jouer dans la main qu'elle mélangeait, telle une grande magicienne faisant son show. Le parc était totalement silencieux.
Après avoir déniché un grand mûrier aux immenses feuilles vertes, dont je ne vous cacherais pas qu'elle en avait la certitude, cet arbre n'était pas moldu pure souche, Elizabeth s'assit, les jambes repliés par terre, et entama un solitaire, jonglant parfois avec tes cartes, faisant des tours de passe-passe silencieux.